Un mouvement sans précédent. Par son ampleur, sa composition, ses modes d’action et d’organisation. De par son efficacité aussi : jusqu’au dernier épisode terroriste à Strasbourg la révolte des gilets jaunes saturait les médias. Ils ont effectivement commencé à grignoter la croissance, gripper un peu la grande machine, plomber le calendrier de l’avent ; ils ont retourné « la plus belle avenue du monde », fait chialer Alain Juppé et arraché à Macron les débuts d’un mea culpa plus une poignée de dollars (euh d’euros)… Sans compter que le mouvement a allègrement effacé, en deux semaines, les fameuses taxes sur les carburants qui avaient constitué son motif initial.