Le gouvernement vient d’avancer la possibilité de la création de 6 nouveaux réacteurs nucléaires alors même que la nouvelle loi sur la transition énergétique ne semble pas être une priorité pour l’Etat.
Un nouvel EPR est en construction depuis 2007 à 3H30 de la ville de Rouen : Flamanville. Avec de très nombreux déboires, liés à des pièces défectueuses mais aussi au coût qui avait été sous-estimé. Par ailleurs, le projet très contesté d’enfouissement sur le site de Bure est toujours d’actualité et ce, malgré une très grande opposition ; en plus d’un parc nucléaire obsolète, des milliers de tonnes de matières radioactives circulent partout en France dans des convois ferroviaires. Le nucléaire est présent partout, et parce que le nucléaire ne doit jamais être une histoire de spécialistes, nous vous proposons une série de documentaires radio réalisés par le collectif « La fabrique de l’oubli ».
Épisode 6 : Nier l’essentiel
1. « L’Organisation Mondiale de la Santé... »
La condition nucléaire, Réflexions sur la situation atomique de l’humanité, Jean-Jacques Delfour, L’Échappée, 2014.
2. Monologue sur le pouvoir démesuré d’un homme sur un
autre, Vassili Nesterenko
La Supplication, Tchernobyl chronique du monde après l’apocalypse
de Svetlana Alexievich, JC Lattès, 1998.
3. Lettre au soviet
Sous l’épaisseur de la nuit, document et témoignage sur le désastre
de Tchernobyl, Association contre le nucléaire et son monde, Paris,
1993.
4. Monologue à propos d’un paysage lunaire.
La Supplication, Tchernobyl chronique du monde après l’apocalypse
de Svetlana Alexievich, JC Lattès, 1998.
5. « Quelle niveau de contamination a provoqué le nuage de
Tchernobyl sur la France ? »
Contaminations radioactives : atlas France et Europe, CRIIRAD et
André Paris, Éditions Yves Michel, 2002.
6. « Comme cela ne plaisait pas beaucoup au roi que son fils
abandonne les sentiers battus... »
Le refuge dans l’illusion de la protection est-il salutaire ? ou le
paradigme du cheval et du carrosse, intervention de Cécile Asanuma-
Brice citant un passage de L’obsolesecence de l’homme de
Gunther Anders, 19 décembre 2014.
7. Minimiser Fukushima
La condition nucléaire, Réflexions sur la situation atomique de l’humanité, Jean-Jacques Delfour, L’Échappée, 2014.
8. La société du risque
Le refuge dans l’illusion de la protection est-il salutaire ? ou le paradigme du cheval et du carrosse, intervention de Cécile Asanuma-Brice, 19 décembre 2014
9. « Tout se passe comme si, en ce qui concerne le silence... »
La condition nucléaire, Réflexions sur la situation atomique de l’humanité, Jean-Jacques Delfour, L’Échappée, 2014.
Le projet de Nucléaire, la fabrique de l’oubli est né après la lecture de Oublier Fukushima, d’Arkadi Filine, et de La supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse, de Svetlana Alexievitch.
À la lecture de ces livres, le sentiment que 25 ans après « quelque chose » se rejouait prenait à la gorge. Après le 11 mars 2011, nous étions gavés d’une bouillie d’informations sur la situation à Fukushima. Et puis très vite, comme toujours, au milieu du flot continu des nouvelles, le drame japonais est devenu obsolète. La catastrophe de Fukushima est toujours en cours, celle de Tchernobyl aussi.
Au travers d’autres lectures, il est très vite apparu que le désastre du nucléaire n’était pas que celui des catastrophes, mais bien celui de la routine de la société nucléaire et de la façon dont nous nous en accommodions.Est donc née l’envie de partager ces textes et d’y réfléchir collectivement. Un petit groupe s’est créé avec le projet de concevoir un document radiophonique. Au bout de deux ans de travail, nous présentons Nucléaire, la fabrique de l’oubli. Deux ans pour lire, écrire, discuter, enregistrer, monter ce document. Nous ne faisons partie d’aucune organisation, nous ne sommes pas spécialistes du nucléaire et nous ne sommes pas non plus spécialistes des techniques sonores. Nous avons appris en faisant à plusieurs.
Nucléaire, la fabrique de l’oubli est un assemblage d’extraits d’analyses, de témoignages, de textes littéraires, d’archives sonores. En une quinzaine d’épisodes de quarante minutes, nous avons essayé de dérouler un fil, d’apercevoir cette société nucléaire qui par son omniprésence se fait oublier.
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