Le gouvernement vient d’avancer la possibilité de la création de 6 nouveaux réacteurs nucléaires alors même que la nouvelle loi sur la transition énergétique ne semble pas être une priorité pour l’Etat.
Un nouvel EPR est en construction depuis 2007 à 3H30 de la ville de Rouen : Flamanville. Avec de très nombreux déboires, liés à des pièces défectueuses mais aussi au coût qui avait été sous-estimé. Par ailleurs, le projet très contesté d’enfouissement sur le site de Bure est toujours d’actualité et ce, malgré une très grande opposition ; en plus d’un parc nucléaire obsolète, des milliers de tonnes de matières radioactives circulent partout en France dans des convois ferroviaires. Le nucléaire est présent partout, et parce que le nucléaire ne doit jamais être une histoire de spécialistes, nous vous proposons une série de documentaires radio réalisés par le collectif « La fabrique de l’oubli ».
Épisode 12 : Domestiquer la contestation
1. « Avec la société nucléaire, l’utopie perd tout sens... »
Société nucléaire, Roger Belbéoch, Encyclopédie philosophique universelle,
2. Domestiquer les écolos chevelus
Ce titre est emprunté à un chapitre de Sezin Topçu, La France nucléaire.
L’art de gouverner une technologie contestée, Éditions du Seuil, 2013. Le texte qui court tout le long de cet épisode est largement inspiré de ce
chapitre.
3. Visite du Général de Gaulle au centre nucléaire de Marcoule
Les Actualités françaises, 6 août 1958, archives INA.
4. Entretien du Premier Ministre Pierre Messmer avec Jean-Marie
Cavada
Office national de radiodiffusion télévision française, 6 mars 1974, archives INA.
5. Manifestation nucléaire à Fessenheim
Alsace soir, 26 mai 1975, Archives INA.
6. Extrait de Plogoff, des pierres contre des fusils, Nicole Le Garrec,
1980.
7. Extrait de Plogoff, des pierres contre des fusils, Nicole Le Garrec,
1980.
8. Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux
JT Reims, 9 avril 1975, Archives INA.
9. Manifestation de Creys-Malville
JT FR3, 1er aôut 1977, Archives INA.
10. Incidents entre policiers et écologistes lors de l’arrivée du Pacific
Crane ce matin à Cherbourg
Normandie Soir, 4 août 1981, Archives INA.
Le projet de Nucléaire, la fabrique de l’oubli est né après la lecture de Oublier Fukushima, d’Arkadi Filine, et de La supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse, de Svetlana Alexievitch.
À la lecture de ces livres, le sentiment que 25 ans après « quelque chose » se rejouait prenait à la gorge. Après le 11 mars 2011, nous étions gavés d’une bouillie d’informations sur la situation à Fukushima. Et puis très vite, comme toujours, au milieu du flot continu des nouvelles, le drame japonais est devenu obsolète. La catastrophe de Fukushima est toujours en cours, celle de Tchernobyl aussi.
Au travers d’autres lectures, il est très vite apparu que le désastre du nucléaire n’était pas que celui des catastrophes, mais bien celui de la routine de la société nucléaire et de la façon dont nous nous en accommodions.Est donc née l’envie de partager ces textes et d’y réfléchir collectivement. Un petit groupe s’est créé avec le projet de concevoir un document radiophonique. Au bout de deux ans de travail, nous présentons Nucléaire, la fabrique de l’oubli. Deux ans pour lire, écrire, discuter, enregistrer, monter ce document. Nous ne faisons partie d’aucune organisation, nous ne sommes pas spécialistes du nucléaire et nous ne sommes pas non plus spécialistes des techniques sonores. Nous avons appris en faisant à plusieurs.
Nucléaire, la fabrique de l’oubli est un assemblage d’extraits d’analyses, de témoignages, de textes littéraires, d’archives sonores. En une quinzaine d’épisodes de quarante minutes, nous avons essayé de dérouler un fil, d’apercevoir cette société nucléaire qui par son omniprésence se fait oublier.
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