Déconfinement des luttes dans le monde du travail

Depuis le déconfinement, les luttes au sein des entreprises ont repris de plus belle, révélant le malaise permanent du monde du travail, accrue encore par une gestion catastrophique en temps de pandémie. Le gouvernement a forcé un retour au travail, il ne va pas être déçu...
Tour d’horizon non exhaustif.

  • L’usine Bic de Longueil-Sainte-Marie s’est mise en grève. Les salariés réclament une prime pour avoir continué de travailler pendant le confinement.Depuis l’ouverture de cette usine – qui emploie aujourd’hui quelque 230 personnes – les mouvements sociaux y sont rares.
    Voilà pourquoi l’annonce d’un mouvement de grève, ce mercredi 13 mai, a surpris tout le monde. Quand bien même ce mouvement se serait simplement traduit par « deux petites » heures de débrayage, débouchant sur un rendez-vous pour discuter avec la direction, ce lundi 18 mai. La direction estime qu’elle n’a pas suffisamment généré de bénéfices pour offrir la prime.
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  • Samedi 16 mai, des salariés d’Auchan Val-de-Fontenay (Fontenay-sous-Bois) ont cessé le travail pour dénoncer la promesse non tenue du groupe d’offrir 1 000 euros de prime pour l’engagement durant le confinement. Cette prime étant calculée au prorata du temps de présence.
    « Auchan nous a trahis », ont scandé les salariés du magasin, applaudis par des clients solidaires. En fin d’après-midi, plus d’une trentaine de salariés équipés de visières ont quitté leurs caisses et leur rayon pour dénoncer la « promesse non tenue » de leur employeur. Le magasin a même dû fermer plus tôt que prévu en début de soirée.
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  • Une soixantaine de salariés de l’entrepôt Aldi de Cuincy (Nord) se sont mis en grève pour protester contre une baisse de leur prime, ce mardi 19 mai. Ils ont appris la réduction drastique de la participation aux bénéfices qu’ils doivent toucher pour leur engagement pendant le confinement lié à l’épidémie de coronavirus. Une baisse expliquée par des opérations commerciales et la préparation de publicités. Depuis ce lundi, les grévistes bloquent la circulation des camions de l’entrepôt qui alimentent les magasins de la chaîne autour de Douai.
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  • Trente cinq salariés de la société de nettoyage ATN ont organisé un piquet de grève mardi 19 mai, à 6h du matin, à l’hôpital Tenon à Paris, pour réclamer une prime pour leur travail pendant la crise du coronavirus. Les salariés réclamaient "une prime décente" alors que leur travail "a été rendu particulièrement dangereux du fait de l’épidémie de Covid-19" et jugeaient "méprisante" la prime accordée par l’entreprise, selon un communiqué. "Un accord a été conclu dans la matinée accordant 500 euros de prime" à ces personnels, a indiqué le président d’ATN Dominique Leszczynski à l’AFP.
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  • C’est déjà un métier à risques, mais en plus une forte concentration de coronavirus « potentiellement infectieuse » a été détectée. Les égoutiers de la ville de Paris sont en grève pour réclamer une protection efficace et des analyses précises. Déjà fortement exposés à nombre de bactéries et de maladies, avec une espérance de vie inférieure de sept ans à la moyenne, les égoutiers se trouvent confrontés au coronavirus présent dans les eaux usées ! Avec le déconfinement, les 285 égoutiers qui travaillent pour la ville de Paris auraient tous dû reprendre le travail (ils n’étaient que 40 environ en service pendant le confinement). Mais faute de protections efficaces, ils sont en grève.
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    Photo : Blocage devant la zone logistique Aldi Cuincy.

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